LYCEE CURIE DE MENTON – M. BONVALLET – S.E.S. EN TERMINALE

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RETROUVE LES DEFINITIONS...

L'organisation post-taylorienne du travail est-elle un progrès ?

 

1/ flexibilité et recomposition des tâches   2/ organisation post-taylorienne du travail   3/ management participatif / relation hiérarchique stricte   4/ mutations du travail / de l`emploi   5/ division horizontale et verticale du travail   

(A) principes de l'organisation scientifique du travail proposée par Frédéric Taylor, la division horizontale consiste à décomposer les tâches de production en opérations élémentaires simples et répétitives confiées chacune à un salarié, tandis que la division verticale du travail consiste à établir une stricte séparation entre d'une part les tâches d'exécution, confiées au plus grand nombre des salariés, et d'autre part les tâches de conception et de contrôle confiées notamment aux ingénieurs : ainsi l'avis de "l'ouvrier spécialisé" ne compte pas
(B) la recomposition des tâches est le fait que l'enchaînement des opérations de production soit redéfini et/ou réparti différemment entre les salariés, par opposition au principe de division horizontale (voir organisation post-taylorienne du travail); c'est une forme de flexibilité interne du travail, c'est-à-dire qu'elle permet aux entreprises d'ajuster leur utilisation du travail afin d'adapter leur production aux évolutions de leur environnement, sans avoir à se séparer de personnel comme dans le cas de la flexibilité externe
(C) organisation du travail remettant largement en cause la division verticale du travail théorisée par Frédéric Taylor (voir "division horizontale et verticale du travail"), dans le but de limiter les pertes de temps et d'informations entre les échelons hiérarchiques, et pour tirer parti aussi des suggestions des salariés, qui ne sont plus ainsi de simples exécutants. S'y ajoute également une remise en cause de la division horizontale, mais plus partielle : l'avantage d'une certaine polyvalence des salariés est reconnue, pas seulement pour recueillir leurs avis mais aussi pour assurer de petites réparations sans pertes de temps, ou pour effectuer des contrôles de qualité... Parmi ces formes nouvelles d'organisation du travail apparues dans la seconde moitié du XXème siècle, on peut citer plus particulièrement le toyotisme, qui préconise en outre de minimiser les stocks, à toutes les étapes de la production et jusqu'à la vente au client ("zéro stock" et production "juste-à-temps").
(D) transformations observées sur longue période en ce qui concerne les activités humaines de création de biens et de fourniture de services, qu'elles soient rémunérées (emploi) ou non (autres formes de travail, en particulier travail domestique) : une part croissante du travail marchand, des emplois de plus en plus polarisés avec la disparition des hiérarchies intermédiaires, de plus en plus précaires, de plus en plus tertiaires, de plus en plus souvent exercés par les femmes dans tous les domaines, avec un usage croissant du numérique et en particulier du télétravail
(E) par opposition à la relation hiérarchique stricte où les salariés subordonnés doivent avant tout suivre les consignes de leurs supérieurs et ne prendre aucune initiative, le management participatif est une façon de gérer ("to manage" en anglais) les salariés d'une entreprise ou d'une administration, dans laquelle chacun est encouragé à faire des propositions de décisions assez souvent retenues par la direction, d'où une meilleure motivation, et aussi en général une production plus efficace et créative : voir "organisation post-taylorienne"